Vous aimez flâner ?
Suivez l’itinéraire court qui vous guide dans les ruelles du haut village. Vous pouvez ensuite descendre le Sentier des Plantes (aller/retour), qui ne présente aucune difficulté.
Vous préférez marcher ?
Commencez par suivre la première partie de l’itinéraire court, que vous quittez au niveau de la calade du Panorama. Vous descendrez alors vers la partie basse du village, en passant par le lavoir, jusqu’au Domaine de Pontmartin et le début de l’allée des platanes. Là, faites demi-tour, et remontez la rue Frédéric Mistral, puis le sentier du Panorama. Vous retrouvez alors la suite de l’itinéraire court. Parvenus au bas du Sentier des Plantes, les courageux peuvent revenir par le boulevard du Midi.
Le sentier des Peintres
En flânant dans les ruelles, vous suivrez la trace des peintres du XXe siècle qui ont puisé là leur inspiration.
Face à la vieille cité d’Avignon, sur l’autre rive du Rhône, était situé un site calme et enchanteur : la commune des Angles et son village. A la fin du XIXè siècle et au début du XXè siècle, ce lieu fut un endroit de prédilection pour les peintres naturalistes de l’Ecole des Beaux-Arts d’Avignon dont le chef de file fut Pierre Grivolas. De nombreux peintres de renommée internationale comme Derain, Chabaud, Masereel installèrent leur chevalet sur ce site séduisant.
Attirée par un ciel limpide ensolleillé et lumineux, cette génération d’artistes exécuta de nombreux tableaux dans ce paysage particulièrement évocateur. Un immense plateau formant une garrigue aride écrasée de soleil, quelques amandiers rugueux tourmentés pas le mistral contrastaient agréablement avec l’oasis de fraîcheur qui était situé au pied du village. Des platanes plus que centenaires émergeaient de cette frondaison et font encore aujourd’hui le bonheur des promeneurs. C’est une promenade amusante à travers le village : elle évoque les différents endroits choisis par les peintres pour composer leurs oeuvres. Vous les découvrirez in situ dans le village même, reproduites sur des plaques de lave.
Jean ANGLADON 1906-1979
Il fut élève du peintre Claude Firmin et du graveur Jules Germain aux Beaux-Arts d’Avignon. Faisant le choix de vivre en Provence, il exposa avec le groupe des Peintres Indépendants d’Avignon de 1930 à 1939, le Groupe des Trente de 1942 à 1944 et le nouveau Groupe des Treize après 1945. En 1968, il hérita de son père Jean Dubrujeaud, neveu du couturier parisien Jacques Doucet; c’est ainsi que parvint à Avignon une partie de la collection du célèbre mécène. Ses oeuvres se trouvent au musée Angladon-Dubrugeaud, ouvert au public depuis 1996, o๠une salle est réservée au couple fondateur.
André DERAIN 1880-1954
De renommée internationale, il a peint plusieurs tableaux des Angles et de sa région lors de ses passages en Provence en 1922 et 1931. Comme le dit Gaston Diehl “Ses paysages dépeuplés ressemblent à s’y méprendre à d’étranges et fascinants décors de théâtre.” Nous connaissons de cette époque cette huile représentant le portail de la Brèche, vue du chemin du Valadas, ainsi qu’un paysage des Angles de 1931.
Alfred LESBROS 1873-1940
Peintre naturaliste comme Grivolas, il passa de l’impressionnisme au pointillisme puis au cubisme.
Après un essai avec des pochoirs, il revint aux méthodes de Grivolas et vint habiter le village des Angles o๠il fixa sur ses toiles de nombreuses vues du village et des environs, ainsi qu’une saisissante petite étude cubiste représentant le lavoir des Angles. Il fonda le Groupe des Treize en 1899.
Frans MASEREEL 1889-1972
Ce peintre et dessinateur belge, de l’Académie des Beaux-Arts de Gand, fréquentait les milieux pacifistes. Il s’intéressait beaucoup à la gravure sur bois. Il illustra les livres de Romain Rolland, Emile Zola, Stephan Zweig, Emile Verhaeren et publia des albums de bois gravés.Installé d’abord à Paris, il vint à Avignon en 1941: il avait un atelier dans une salle du Palais des Papes et fit de nombreux croquis dans la région, notamment dans le village des Angles.
Louis MONTAGNÉ 1879-1960
Elève de Paul Saà¯n et de Cormon, il fut un peintre de grand talent; il passa la plus grande partie de sa vie entre la capitale et les Angles o๠il demeurait dans l’ancien château de Pontmartin. On lui doit de très nombreuses toiles d’une grande qualité. Une artère de notre commune porte son nom en hommage à sa renommée
Le sentier des Plantes
Le sentier des Plantes vous entraînera dans une végétation méditerranéenne foisonnante.
Découvrez une végétation sauvage…liée à l’homme !
Le sentier du Patrimoine
Le sentier du Patrimoine, inauguré en septembre 2018, est venu compléter le sentier des Peintres et le sentier des Plantes.
Dix monuments emblématiques de la commune ont été identifiés par des panneaux qui vous emmènent découvrir au fil des siècles le patrimoine anglois.
Notre-Dame des Angles
L’absidiole méridionale est le seul vestige apparent de l’église agrandie au XIIIème siècle. L’absidiole a été transformée en pigeonnier au XVIIIème siècle.
Des textes du XIème siècle la mentionnent sous le nom de Sancta Maria de Angulis (Sainte-Marie-des-Angles) dont le nom du village pourrait provenir. Angulis signifiait en latin à la fois angles et lieu isolé, reculé. L’église devint ruine probablement au XIVème siècle à la fin de la guerre de cent ans. Aujourd’hui, ce site est privé.
La tour des Mascs
L’origine de la tour des Mascs demeure incertaine. Elle serait initialement une tour de guet, devenue moulin à vent puis prison où auraient été enfermées des personnes accusées de sorcellerie. En provençal le mot «masc» signifiant sorcier.
L’ancienne mairie
Initialement, le Conseil Municipal se réunissait dans la pièce construite à cet effet au-dessus du four banal en 1781. L’ancienne mairie a été construite en 1842. Elle sera surmontée en 1875 d’un campanile équipé d’une horloge. Elle a été en service jusqu’à son transfert en 1972 dans l’hôtel de ville actuel.
Le monument Pontmartin
Armand de Pontmartin (1811-1890) est un journaliste, écrivain et critique littéraire monarchiste, célèbre à son époque. Il est mort aux Angles. Il était propriétaire du château qui porte son nom. Edmond Revest, curé du village de 1905 à 1915, voulut honorer le centenaire de la naissance d’Armand de Pontmartin en lançant une souscription pour ériger ce monument.
Le four banal
Le four banal est financé par le seigneur local et son utilisation est obligatoire par les villageois, après paiement d’une taxe au seigneur. Un texte de 1586 fait référence à l’existence de ce four. En diverses occasions des bénévoles de l’association des Amis du Vieux Village des Angles remettent le four en chauffe pour cuire du pain et des mets.
Le château-fort
Il ne subsiste de ce château construit au XIIème siècle qu’une tour au nord-ouest, et des remparts au nord, à l’ouest et au sud, ceinturant une cour intérieure. Ils ont perdu leurs dispositifs de défense dont il ne reste rien. Au nord-est une tour circulaire a été bâtie au XVIème siècle pendant les guerres de religion.
L’église Notre-Dame de l’Assomption
Elle a été édifiée au XVème siècle grâce au financement d’une riche famille locale : les Calvet, après la reconstruction du village au pied du château-fort. Elle tire son nom du nom de l’ancienne église ruinée Sancta Maria de Angulis – Notre-Dame des Angles – nom que certains religieux avaient christianisé en Sancta Maria de Angelis – Notre-Dame des Anges. Elle a été implantée sur la partie est du château-fort. En 1912, l’église et le presbytère ont été classés aux Monuments Historiques.
La porte de la Brèche
Seul vestige apparent des anciennes fortifications du village, cette porte incluse dans une tour fermait l’extrémité sud-est de la rue principale du village médiéval, aujourd’hui rue de la République. Elle a été très remaniée au XVIème siècle. Une vue du village des Angles de 1757 indique que les remparts ont disparu à cette époque.
Le lavoir
Construit vers 1845, le lavoir a été utilisé jusqu’au milieu du XXème siècle. Les femmes du village et les bugadières aimaient s’y retrouver pour la « bugade » – lessive en provençal. Il est alimenté par une source qui resurgit au pied du plateau des Angles. C’est là que s’est constitué dès le XIème siècle le premier village des Angles.
Le château de Pontmartin
Au XIème siècle, les moines bénédictins de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon construisent sur le site actuel un bâtiment comprenant une écurie, une cave et des hangars de stockage de produits agricoles. En 1733, Jean Hyacinthe de Calvet acquiert la propriété pour construire la demeure actuelle, où vécurent Armand de Pontmartin (1811-1890) qui donna son nom au château et le peintre Louis Montagné (1879-1960). Aujourd’hui, ce site est privé.